Chronique du monde: L’islande, pays de glace, de feu… et de musique.

08 02

Avec seulement 334000 habitants , l’Islande est un incroyable vivier musical. En effet, outre Björk et Sigur Ros, véritables portes drapeaux de la musique Islandaise, de nouveaux talents pointent le bout de leur nez sur la scène internationale. Dès lors, nous avons décidé de vous présenter quelques petites perles venues tout droit de chez les vikings.

SAMARIS : 

Formé en janvier 2011, le trio islandais distille des productions à la fois douces et élégantes, regroupant musiques électroniques atmosphériques et mélodies à la clarinette. Au niveau du chant, Jófríður Ákadóttir (la chanteuse) a puisé son inspiration dans des poèmes du 19ème siècle qu’elle transpose sur scène avec sa voix envoûtante. Après avoir remporté le concours islandais Músíktilraunir  en 2011, le groupe a auto-publié son EP: Hljóma Þú. Un second EP auto-produit, Stofnar Falla,  suivra en 2012. En 2013, leur premier album éponyme de Samaris est publié, combinant les titres de leurs deux EP précédents avec quatre remixe. 3 autres albums suivront (Silkidrangar en 2014; Silkidrangar Sessions en 2015; Black Lights en 2016). Ce groupe reste dans la lignée de la musique islandaise, c’est à dire apaisant et magnétique.

ÚLFUR ÚLFUR :

On ne peut pas dire que le rap islandais soit aussi réputé que le Hip-Hop américain. Pourtant le mouvement est en plein essor , porté par des groupes comme Úlfur Úlfur. Ils sont en tête d’affiche de plusieurs festivals et se produisent 3 à 4 fois par semaine, un exploit dans un pays qui ne compte pas plus de 300 000 habitants. Oubliez les histoires de flingues, de braquages, de belles nanas  et autres voitures de luxes, qui sont les  thèmes récurrents du “gangsta” rap américain, puisque le groupe, dont le nom signifie loup,  a décidé de s’afficher sur un poney, dans les rues de Reykjavik. Avec 2 albums à leur actif, Úlfur Úlfur devient le porte flambeau d’un nouveau style de Hip-Hop.

REYKJAVIKURDÆTUR :

Les textes de Reykjavíkurdætur se réfèrent à différents thèmes de la vie en Islande, et notamment celles des femmes islandaises. Le groupe parle sans taboo de: “politique, d’abus sexuel, d’approche maternelle, des politiciens corrompus, du féminisme, de sodomie, de pilosité, d’humiliation, de culture du viol, de rupture, de l’amour”, une manière pour ces activistes de donner un nouveau visage, plus engagé, au hip-hop féminin. Militantes au quotidien, elles ont violemment interpellé le premier ministre islandais en lui demandant de leur « lécher la chatte ». 

SYKUR:

Des synthés à cordes et des arpèges scintillants, des basses grondantes qui résonnent dans votre poitrine, plus de puissance vocale que n’importe quelle personne devrait avoir le droit de posséder. C’est ainsi que le quintet montant islandais Sykur définit sa musique. Ce groupe d’electro-pop  est une expérience live palpitante. À partir d’une base de basse lancinante, d’octaves synthétiques étincelantes et de mélodies pop taillées au diamant, elles créent un sentiment de célébration qui peut faire basculer un public incliné dans un freakout complet. Au centre de la tempête se trouve Agnes Björt, une chanteuse au talent surnaturel qui oscille entre grondements, rugissements, crachotements, beuglements et raps, tout en arpentant la scène sur de hauts talons brillants, des extensions de cheveux à la taille et avec un maquillage sensationnel. Elle incite et envahit la foule, fouettant leur énergie jusqu’au point de rupture. Sykur a récemment signé avec Wall of Sound (maison de Röyksopp) après avoir joué à Iceland Airwaves en 2012.

Vous l’aurez compris l’Islande est un petit pays, aux multiples talents et aux ambitions musicales grandissantes. Elle s’offre progressivement une reconnaissance internationale  parmi les nations dominantes musicalement, telles que l’Angleterre, les Etats-Unis… L’Islande n’a pas fini de nous étonner..

 

V.R