metronomy-travellzik

Metronomy : The English Riviera (2011)

24 05

2011, année de road trip. 800 kilomètres à faire jusqu’à Royan, tout est là, je pars… Tout sauf la musique… Un seul CD pour toute cette route Metronomy The English Riviera. Ce coup du sort pensais-je, ce coup de chance en fait ! L’album n’a pas quitté l’autoradio.

Metronomy c’était pour moi l’album Nights Out (deuxième album du groupe), très electro et très dansant, découvert alors que le groupe faisait la première partie de Block Party aux Arènes de Metz en 2008. Troisième album du groupe du Devon (UK), porté par Joseph Mount, Anna Prior, Oscar Cash et Olugbenga Adelekan, The English Riviera sort en avril 2011. Composé de 11 titres, l’album alterne des chansons langoureuses (« We broke free », « Some written ») et d’autres bien plus enjouées (« The Bay », « Corinne », « The Look »). Si la première écoute laisse un peu perplexe, le rendu global de l’album fait qu’on en redemande. Il se laisse dévoiler au fur et à mesure des écoutes tels les paysages qui défilent en voiture.

Cet opus très synthpop est composé majoritairement sur des synthés modulaires et machines de chez Moog (Minimoog, Moog Modular, Moog Source). On retrouve les machines de ce fabricant mythique dans tout l’univers musical des 40 dernières années (Donna Summer I feel loved, Kraftwerk Die Roboter, Blondie Heart of Glass, ou encore Pink Floyd Wish you were here pour ne citer qu’eux). Le son produit par Metronomy via ces synthés en fait une pop artisanale aux allures seventies.

Metronomy est définit par Joseph Mount comme « la science du rythme ». Et c’est bien sur cette culture du rythme que réside le génie de ce groupe. On parle donc de l’organisation dans le temps des événements musicaux. Si la première écoute peut se révéler simpliste voire mièvre, l’album recèle pourtant d’une complexité et d’une science de poser les ponts, les mélodies, les battements avec la précision d’un horloger. On se retrouve face à un monde d’oxymores : une simplicité sophistiquée, une fraîcheur chaleureuse… Et c’est véritablement le coup de maître pour ce groupe : arriver à faire passer des musiques à l’apparence futile alors qu’elles sont d’une précision d’horloger.

Bien qu’avec cet air hipster, la pop de ce groupe a du goût et du style. The English Riviera est donc une pièce majeure de la discographie de Metronomy. Ainsi la période estivale des migrations de vacanciers arrivant, il n’est d’autre choix de conseiller ou de reconseiller cet album en voiture (et les autres aussi). Les sonorités enveloppantes de l’album font défiler les kilomètres et le temps…

Seb