SLUMB – Reset : De quoi avoir envie de rester confinés…
…si tant est que confinement rime, pour toi lecteur, avec vaporeux rai de lumière effleuré depuis sa couette un dimanche matin d’automne.
Ici, sur les ondes bordelaises, on commence à avoir le tympan rompu aux beats nipponisants de Senbeï. Envoûtant, percutant, le prolifique compositeur (fer de lance du label toujours sur la brèche Banzaï Lab a trouvé comparse à ses méfaits rythmiques en la personne de Julien Marchal.
C’est, dans l’entre-confinement, en mai, que le projet Slumb émerge avec ce premier opus Reset. Un projet plus qu’une union. « On a essayé de travailler comme un seul cerveau. »
Julien Marchal, pianiste compositeur au style comme à l’esprit indépendants (Label Whales Records), plaît aux mélomanes du web et à un beau panel d’artistes aux collaborations réussies.
L’instru en mode AO de Senbeï tonique et berçante et son piano ‘’épuré’’, profond ont donc donné vie à cette electronica, cosmique. Il en va ainsi de Aurora, 1er titre de cet EP. La balade se cadence, s’interrompt, soupèse et repart. La voix d’Ed Tullet, sur Reset, reprend le fil et on aime ça.
L’image et l’imaginaire jouent un rôle, on l’imagine, clef dans l’assemblage de l’univers de Slumb. Là c’était la part d’Eddy Loukil, son style et son stylet. Plutôt réussi, voyez les liens.
Pour la suite de l’EP, c’est tout aussi bon. On se dit que Marchal & Senbeï ont sacrément bien fait de boire une bière ensemble à un moment donné, ne fut-ce que sur Zoom.
Over & Done, le plus dynamique des 4 morceaux sortis en mai dernier, semble emporter un certain consensus sur la toile. Ca vaut le détour, c’est certainement le plus trip hop de l’EP, où la patte de Senbeï est la plus palpable.
Ah, oui au fait, tout ça pour dire que l’album est au four et qu’il reste encore deux petits mois de cuisson. Vive 2021, vraiment..
°A noter que cet EP s’adapte tout aussi bien à un trip en bagnole en forêt…