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CHRONIQUE OST DE JEUX VIDEOS II (JUIN 2020)

18 06

Quoi de mieux que de regarder des séries et jouer aux jeux vidéos pendant le confinement ? Faire du sport ? Se cultiver ? Apprendre une nouvelle langue ? C’est vrai. Après une première chronique centrée sur les bandes sons orchestrales, voici une sélection un peu plus nerveuse. Les OST de jeux vidéos volume II, c’est maintenant, sur Travelzik.

MADWORLD (2009)

La Wii, une des consoles les mieux vendus de Nintendo, est réputée pour être la console familiale par excellence. Les Mario, Wii Sports, Trivial Pursuit, de quoi s’amuser avec papa et maman le dimanche après midi. Mais c’est alors que Sega et Platinum Games publient une bombe exclusive à la console, certainement un des jeux les plus violents et nerveux de la machine : Madworld. Vous incarnez Jack Cayman, armé d’une tronçonneuse en guise de bras droit, participant à Deathwatch, une télé-réalité ultra-violente. Manhattan est coupé de tout moyen de communication, les ponts sont détruits, des caméras sont installées, et les criminels les plus dangereux de la planète y sont parachutés pour s’entretuer, le tout en retransmission à la télévision. Une sorte de Battle Royale avant l’heure. Coté design graphique, l’inspiration de Sin City est évidente : quatre palettes seulement, du noir, du blanc, du rouge sang et du jaune pour les onomatopées. Des exécutions toutes plus folles les unes que les autres, de la décapitation à des colonnes vertébrales arrachées. Du sang. Du fun. Du sang. De la violence. En fond, une OST hip hop-rock composée spécialement pour le jeu, avec divers artistes (Ox, Optimus, Bandy Leggz et d’autres) et des voix off de commentateurs de télé-réalité assez amusantes. Une bande son incroyable de richesse, qui s’écoute parfaitement en stand-alone.

Le trailer du jeu:

La bande son :

CRYPT OF THE NECRODANCER (2015)

Coté jeu indépendant, Crypt of the NecroDancer sort en 2015 et se révèle être un jeu tout à fait original, mêlant dungeon-crawler, c’est à dire une exploration de différents niveaux générés aléatoirement, avec un système de d’objets à trouver, de marchands, de différents sorts, et un jeu de rythme, qui oblige le joueur à se déplacer dans ces mêmes donjons au rythme de la bande son. Le résultat est très convaincant, le jeu est addictif et bien pensé, et l’OST, partie intégrante du gameplay, y est pour beaucoup. Car oui, pour un jeu de rythme, la bande son doit être travaillée, et c’est le cas. Danny Baranowsky nous offre ici une OST très dance, mêlant des sonorités 8bits à des productions plus nouvelles, le tout sous des influences chevaleresques sur certains morceaux, fantomatiques sur d’autres.

Le trailer du jeu :

La bande son :

THE BINDING OF ISAAC : ANTIBIRTH (2017)

Cas particulier que celui de The Binding of Isaac, un des jeux du prolifique Edmund McMillen (Super Meat Boy), puisqu’il existe plusieurs versions du jeu, et donc, plusieurs bandes son. Celle du jeu original, en version flash, composée par Danny Baranowsky (le même compositeur de Crypt of the NecroDancer), celle du remake moderne du jeu, Rebirth, et celle-ci. Antibirth doit être considéré comme un mod, c’est à dire une extension réalisée par un fan du jeu, en l’occurence, Mudeth. Il a lui même réutilisé le moteur graphique du jeu pour créer un DLC gratuit, extrêmement riche, à tel point que son extension homemade sera incluse dans le prochain DLC officiel du jeu. Pour rajouter au génie de la personne en question, il a composé sa propre bande son. Et elle est excellente. Petites précisions concernant le jeu, pour se familiariser avec les thèmes et les ambiances de la bande son : le joueur incarne Isaac, enfant tranquille qui vit avec sa mère dans une petite maison sur la colline. L’introduction nous annonce les thèmes du jeu : la mère d’Isaac entend la voix de Dieu, qui lui demande de sacrifier son fils. Isaac se réfugie alors dans son coffre à jouets, et doit descendre des étages afin d’affronter différents boss. Les thématiques religieuses sont nombreuses, ainsi que les références glauques, le sang, les excréments.

Le trailer du jeu :

La bande son :

NEED FOR SPEED : MOST WANTED (2005)

Pour les plus nostalgiques de l’époque PlayStation 2, certainement un des meilleures bande son de jeu de course : Need for Speed : Most Wanted, sorti en 2005. Niveau scénario, le joueur arrive en ville, participe à un course truquée, et doit repartir de zéro pour battre la Liste Noire, soit battre une quinzaine d’adversaires, réputés pour être les meilleurs pilotes de la ville. Un monde ouvert, des courses annexes, des courses poursuites avec la police – la grosse innovation de la licence, et une OST qui rappellera de bons souvenirs. Du hip hop-rock principalement, nerveux, dynamique. C’est bel et bien un jeu de course : l’OST nous rappelle qu’il ne faut pas s’arrêter, et appuyer à fond sur l’accélérateur. A noter que seulement certains titres ont été composés spécialement pour le jeu, l’OST se présente ainsi plus comme une playlist. Mais quelle playlist.

La bande son :

CELESTE (2018)

Un peu de douceur pour changer. Dans Celeste, le joueur incarne Madeline, qui tente de gravir le mont Céleste, montagne fictive qui aurait le pouvoir de calmer ses démons intérieurs. Le jeu se présente comme un puzzle game narratif, où le joueur va devoir utiliser ses réflexes pour parvenir au sommet, en s’accrochant, en ne cédant pas à l’abandon, les nombreuses morts du personnage étant considérées comme intégrantes au jeu – un sens plus profond est lié à cet acharnement à finir le jeu, volontairement non dévoilé. La bande son, composée en majeure partie par Lena Raine au synthétiseur, est acclamée et remporte quelques prix. C’est un exemple de douceur, d’émotion, de mélancolie et de tension. Du chiptune maîtrisé, sans aucun doute.

Le trailer du jeu :

La bande son :

HOTLINE MIAMI & HOTLINE MIAMI : WRONG NUMBER (2015)

Encore de la violence et de la nervosité, mais cette fois-ci, puissance infinie. Hotline Miami et sa suite sont de loin les plus énervés des jeux indépendants, et leurs bandes son respectives également. Un jeu de réflexes pur et dur. Le joueur doit traverser des niveaux en éliminant ses ennemis sans se faire toucher. Une balle, un mort. Et cela vaut pour les deux camps. Ajouter à cela un scénario tortueux, une organisation secrète qui oblige des innocents à tuer pour le compte de la mafia russe dans le Miami coloré des anneés 1970/1980, et une OST hard-electro à rendre fou (il s’agit plus d’une playlist que d’une véritable OST composée spécialement pour le jeu, avec une trentaine d’artistes, dont M.O.O.N, Perturbator, El Tigr3).

Le trailer du jeu :

Les bandes son :